Réalisé par : Michel Gondry
Année : 2004
Note : 8/10
What a loss to spend that much time with someone, only to find out that she’s a stranger.
« Que dirais-tu si tu recevais une carte t’annonçant que tu as été effacé de la mémoire d’une certaine personne et que tu devrais désormais t’abstenir de tout contact avec elle ? » Avec cette phrase Pierre Bismuth vient de donner l’idée a Michel Gondry, idée qui une fois appliquée va donner un film qui frôle la frontière du chef-d’oeuvre.
Eternal sunshine of the Spotless Mind est une oeuvre sophistiquée sur la fin de l’amour et le souvenir de ses premiers émois, c’est un film a contre-courant qui commence par la fin et fini par le commencement, Charlie Kaufman a crée un récit complexe et poétique, autour de la mémoire, de l’oubli et du bonheur. Dans ce film l’histoire d’amour est présentée sous toutes ses formes des plus plaisantes au plus désagréables, sans jamais donner de leçon de moral, c’est un peu la réalité de l’amour qui est présenté.
Le film débute a un stade ou un homme et une femme ne peuvent plus se supporter, la haine remplace l’amour. Eternal Sunshine of the Spotless Mind ne va pas suivre le désastre d’un amour trop passionné, il va partir à contre-courant et remonter jusqu’au prémisse de cette amour, de ce premier regard, de ce premier émoi que crée l’amour. C’est une visite à l’intérieur de l’esprit humain, Kauffman s’interroge sur cette étrange volonté qu’a l’être humain de connaître, de ressentir, de se souvenir d’un amour malheureux.
Eternal Sunshine of the Spotless Mind est habité par un casting fascinant, étonnant mais surtout inversé, Jim Carrey tombe le masque du comique en interprétant avec justesse celui de la victime d’un monde où l’on se préoccupe de laver les mauvais souvenir pour mieux vivre et préserver son bonheur, Kate Winslet quand à elle se transforme en jeune fille totalement chaotique qui grimace et gesticule sans se soucier de ce qui l’entour, des rôles a contre emploi pour deux acteurs extraordinaire.
« A quoi bon se souvenir d’une histoire d’amour destructive ? » C’est la question du film, la question du Docteur Mierzwiak (Tom Wilkinson) Il faut arrivé à la fin du film pour que la réponse devienne clair, c’est un constat simple nos malheurs nous sont précieux malgré la souffrance qu’ils nous apportent sur le moment, après tout à la fin les souvenirs sont tout ce qui nous reste.
How happy is the blameless vestal’s lot! The world forgetting, by the world forgot. Eternal sunshine of the spotless mind! Each pray’r accepted, and each wish resign’d.
Voir aussi: Celeste & Jesse Forever, Frankie & Johnny, Casablanca, Vacances Romaine, Her, Mommy
Ce qui est intéressant de ce film, c’est les effets spéciaux-pas-spéciaux. Ils voulaient être aussi artisanaux que possible et beaucoup des effets ont été fait « à la main ». Par exemple,
– dans la scène où les gens autour de lui deviennent flous, cela a été fait avec un écran de nylon tenu entre Jim Carey et les figurants. D’autres portaient des bas de nylons sur la tête.
– la scène où il confronte le médecin dans son souvenir, et qu’il est là deux fois, il a dû courir derrière la caméra en enlevant son chapeau/mettant son chapeau à chaque fois. ça participe aussi à l’impression chaotique, hectique, essoufflée.
– dans son souvenir d’enfance, quand il devient petit tout d’un coup sous la table, c’est une table construite avec des pattes beaucoup plus grandes en avant qui créent une illusion optique.
etc, etc.
j’ai étudié le film à fond, il y a quelques années, pour l’interpréter au théâtre (même si originalement c’était une pièce, mais assez différente). c’était pas facile!
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J’imagine bien la difficulté mais ton travail à dû être super intéressant. Merci pour toutes ses informations !
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