Réalisé par : Alejandro Gonzalez Inarritu
Année : 2014
Note : 6/10
Popularity is the slutty little cousin of prestige
Riggan Grand est un acteur en perdition qui a connu la gloire dans les années 90 avec un rôle de super-héros, Birdman. Il va tenter un retour sur les planches en montant une pièce de théâtre complexe de Raymond Carver, en suivant l’acteur, on découvre que sa mauvaise conscience a pris la forme de son ancien rôle, le super-héros devenant son alter ego en apparaissant ponctuellement derrière lui ou en servant tout simplement de voix off.
Birdman, c‘est un règlement de comptes entre A.G. Irritu et le tout-Hollywood, il n’épargne personne, pointant du doigt, le show-business, l’acteur et son ego,mais aussi le rapport complexe qu’il existe entre la critique et l’artiste. Ce film est un tour de force technique bâti sur une prise continue soutenu par une bande originale jazzie entièrement joué à la batterie, qui va donner une agressivité brute et profonde à Birdman, la prise de risque est à double tranchant, tenant sur un équilibre précaire pouvant vaciller à tout moment du bon côté ou du mauvais.
Le personnage de Michael Keaton est un écho à sa carrière, le ramenant sur le devant de la scène, il est soutenu par un casting d’acteurs tout aussi talentueux qui frise la folie. Birdman c’est un peu le mépris de Alejandro Gonzalez Inarritu pour cette forme d’uniformisation qui apparaît dans le tout-Hollywood, il n’épargne personne, on pourrait presque se demander, s’il ne s’en prend pas à son propre public au détour de certaines scènes.
Birdman c’est un film brute et sensible qui rend hommage aux acteurs qui ont rayonné dans les années 90 et qu’on a tendance à oublier.
People, they love blood. They love action. Not this talky depressing philosophical bullshit.
Voir aussi: Mommy, Nightcrawler, Une belle fin