Réalisé par: Jim Jarmusch Année: 2019 Durée: 1h44min Note: 5/10
Après les vampires, Jim Jarmusch s’attaque aux morts-vivants, il revisite les genres et les mythes populaires avec sa sobriété et son minimalisme habituel qui plairont à certains et en laisseront d’autres sur le bord de la route à l’entrée de Centerville.
The dead don’t lie, c’est l’histoire d’une petite bourgade tranquille qui va du jour au lendemain se retrouver envahie par des zombies, c’est l’histoire, d’une ville perdue dans le temps qui va se sentir dépassé par la modernité envahissante. The dead don’t lie c’est l’histoire de la fin de la petite ville de Centerville.
Avec The dead don’t lie, le réalisateur mélange son cinéma d’auteur et le cinéma d’horreur pour créer un film long et assez énigmatique porté par un casting cinq étoiles. Jim Jarmusch reprend les codes mis en place par le grand, le talentueux George A. Romero dans son film, il utilise son histoire de zombie pour dénoncer: la crise climatique, la consommation à outrance, l’épuisement de notre planète, et bien sûr notre dépendance à la technologie. Il commence subtilement au début puis plus intensément par la suite, pour ne plus se cacher sur la fin.
Jim Jarmusch se repose malheureusement beaucoup trop sur son casting et certains plans (certes superbes) mais parfois beaucoup trop long qui perdront en route certains spectateurs. On peine à se laisser absorber complètement dans cette fable de zombies légèrement paresseuse et trop consciente de ce qu’elle est. Avec The dead don’t lie, Jarmusch a été un peu trop confiant dans sa nonchalance et son casting, qui d’habitude font son cinéma. Il met en scène la fin du monde avec ironie et minimalisme malheureusement beaucoup de longueur et une trop grosse leçon de morale feront perdre au film une partie de son public.
The dead don’t lie est un film mou qui manque de rythme et qui n’a pour lui que son casting, c’est bien dommage.