Réalisé par: Jonathan Demme Année: 1991 Durée: 1h58min Achat: VOD
Aujourd’hui dans Le mardi c’est classique, on va mettre à l’honneur le début des années 90, on va mettre à l’honneur la passion qu’avait Hollywood pour les tueurs en série à cette époque, on va mettre à l’honneur le Docteur Hannibal Lecter, grand tueur en série de l’histoire du cinéma mais aussi de la littérature, on va mettre à l’honneur Le silence des agneaux.
The Silence of the Lambs c’est l’histoire des débuts d’une enquêtrice du FBI, c’est l’histoire de la traque du tueur en série Buffalo Bill, c’est l’histoire d’un duo inattendu, c’est tout simplement un fragment de la vie du Docteur Hannibal Lecter.
Le silence des agneaux est un film qui envoûte grâce à une tension psychologique permanente qui nous accompagne tout au long du film, mais aussi grâce à un rapport malsain qui s’installe entre la talentueuse Clarice Starling et l’ingénieux Docteur Hannibal. Et c’est ce rapport, qui ouvrira les portes à des dialogues passionnants, qui vacilleront de frontière en frontière, nous offrant d’un côté un interrogatoire mené par la jeune criminaliste et de l’autre, une consultation menée par le thérapeute. C’est ce ping-pong verbale permanent qui apportera au film une réelle tension qui emprisonnera le spectateur jusqu’à la fin.
Le film est aidé d’une mise en scène réfléchie qui mélange avec brio réalité, souvenir et changement de perspective pour emprisonner le spectateur dans une brume glaciale. Le casting formidable qui regroupe des talents hors norme viendra compléter ce tableau pour enfermer définitivement le spectateur dans le monde créé par Thomas Harris.
Entre incertitude et danger, Le silence des agneaux est un tour de force réussi qui offre au cinéma le début d’une évolution qui se faisait attendre. Le film ouvre les portes d’un nouveau genre, celui de l’inclassable, le policier rencontre l’horreur quand le suspense se mélange au drame psychologique, une collision de genre se créer pour qu’un genre unique apparaisse et bouleverse le monde du cinéma à jamais.
Le silence des agneaux est un film perturbant qui se joue du côté barbare de l’homme avec une finesse incroyable et prouve qu’un bon dialogue vaut mieux qu’un bain de sang pour tenir en haleine le spectateur.
The Silence of the Lambs est un grand film au casting de génie qui nous prouve que l’homme peut être un monstre redoutable, à voir sans hésitation.
Le méchant est essentiel à un film, sans lui le héros n’a pas vraiment de raison d’être, il peut prendre plusieurs formes, physique ou psychique et apparaître dans plusieurs genres du cinéma. Aujourd’hui, j’ouvre un nouveau rendez vous qui aura lieu le dernier jeudi de chaque mois, vous pourrez découvrir ou redécouvrir un méchant qui a marqué le monde du cinema.
Mais avant de commencer ce rendez vous le mois prochain, je vous propose une petite vue d’ensemble sur les différents méchants dans le cinéma (je vais surement en oublier mais au fil des mois, mais ce ne sera que pour mieux les découvrir au fil des mois).
Les démons et autres entités démoniaques
Surement l’un des plus grands antagonistes du héros, issus de légendes ou de mythe, les démons et autres entités démoniaques peuvent prendre beaucoup de formes différentes et piégés le héros avec beaucoup plus de facilité, cette catégorie arrive à s’adapter à tout genre de film, de l’horreur à la fantasy en passant par la comédie, il n’y a qu’un pas pour lui.
Les femmes fatales
La femme fatale est une icône dans le monde des films noirs, séductrice, froide et souvent sans coeur, ne pensant cas son propre intérêt et utilisant le sexe comme une arme, elle va faire généralement tout pour obtenir vengeance, un vrai danger pour le héros.
Les enfants
Et oui, ces petits amours qu’on aime avec facilité peuvent être rangés dans la catégorie méchant, un visage d’ange cache parfois un être cruel sans émotion.
Les immortels
On classera dans cette catégorie nos amis aux dents pointues, les vampires mais l’immortalité ne touche pas que leurs groupes, on peut aussi compter parmi eux, les sorcières/sorciers, les nécromants, les alchimistes qui jouent avec la mort pour obtenir la vie éternelle.
Les marâtres
Ah! qu’est-ce que Disney ferait sans elles! Cette bonne femme qu’on déteste tous, pour son comportement avilissant auprès de ses enfants provenant d’une autre union, on peut aussi ranger dans cette catégorie les tantes malintentionnées qu’on déteste avec plaisir.
Les parâtres
Version masculine de la marâtre, le parâtre nous apporte autant de déplaisir mais se fait plus rare dans le monde du cinéma.
Les dragons
Espèce mythique, ces reptiliens lié au feu et donc par raccourcis au mal, deviennent dès les années 80 un ennemi potentiel pour l’humain, qu’il soit là pour protéger un trésor ou une princesse, le dragon devient rapidement le méchant préféré des films fantastiques. (A noter, qu’avec le temps le dragon a passé la frontière des gentils avec brio, laissant de côté sa part démoniaque)
Les montres et autres créatures
Bestiaire fantastique qui a pris vie dès les débuts du cinéma, le monstre (souvent incompris) a pris une place importante dans le monde des méchants, que se soit du maquillage ou des effets spéciaux, il est l’un des méchants, le plus efficace dans le cinéma.
Les mères abusives
Elle étouffe, elle maltraite et néglige son enfant, elle déséquilibre avec brio la cellule familiale bref elle fout la merde sans amour véritable et peut créer parfois de vrai grand psychopathe.
Les savants-fous
Ces savants qui aiment jouer à Dieu, ont réussi à se faire une petite réputation dans le monde des méchants, mettant leurs talents au service du plus offrant, créant monstres, machines de destruction et armes dangereuses sans la moindre limite. Il est souvent une vraie épine dans le pied du héros.
Les sorcières
Ces incomprises qui pactisent avec les démons, qui jettent des sorts et se transforment, tantôt magnifique, tantôt hideuse, elles sont nombreuses à arpenter le monde des méchants pour notre plus grand plaisir.
Les tueurs en séries
Mes méchants préférés! Croque mitaine surnaturelle, psychopathe intelligent ou psychotique sans maitrise d’eux-mêmes, il y en a pour tous les goûts! On a tellement de matière a travailler avec ces personnages que le monde des méchants a de beaux jours devant lui.
Qu’il soit détestable, qu’il nous fasse peur, qu’il nous séduise, qu’il nous rapproche du héros, un bon méchant est essentiel à un bon film et ce dernier peut prendre bien des apparences mais derrière ce méchant, il ne faut pas oublier qu’il y a un acteur de talent, petit panel des plus grands méchants du cinéma selon Le Bruit du Cinema.
Robert Englund – Freddy Krueger dans A nightmare on Elm Street
Sid Haig, Sheri Moon-Zombie & Bill Moseley – La famille Firefly dans The Devil’s Rejects
Tim Curry – It dans Ça, il est revenu
Jack Nicholson – Jack Torrance dans The Shining
Anthony Perkins – Norman Bates dans Psychose
Michelle Pfeiffer – Selina/Catwoman dans Batman, le défi
Anthony Hopkins – Dr. Hannibal Lecter dans Le silence des agneaux
Gunnar Hansen – Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse
Tony Moran – Michael Myers dans Halloween, la nuit des masques
Al Pacino – John Milton dans L’associé du Diable
Hugo Weaving – Agent Smith dans Matrix
Vincent Price – Professeur Ratigan dans Basil, détective privé
Le méchant est essentiel à un film, il peut prendre plusieurs formes, plusieurs physiques, il peut apparaître dans plusieurs genres, aujourd’hui dans ce dossier en ce jour d’Halloween je vous propose une petite plongée dans l’horreur des tueurs en série au cinéma.
C’est le tueur en série qui compte le plus de victimes à son compteur, il fait sa première apparition en 1980 dans Vendredi 13 créé par Victor Miller, Ron Kurz, Tom Savini et Sean S. Cunnigham. Le vendredi 13 juin 1946, le petit Jason naît avec une paralysie faciale, l’été 1957, lui et sa mère s’installe au Camp Crystal Lake ou cette dernière est embauchée comme cuisinière, Jason sera la souffre-douleur de la colonie et finira noyer après avoir glissé dans l’eau, l’année suivante le couple de moniteurs qui n’avait pas secouru le jeune Jason est retrouvé mort, le camp ferme pour ne jamais réouvrir. En 1980, des moniteurs essayant de rénover le camp sont de nouveau assassinés. Jason serait-il revenu ?
Il faut savoir que Jason Voorhees n’apparaît pas une seule fois dans le premier film, son célèbre masque quant à lui apparaîtra que dans le troisième film en 1982.
Deuxième et dernier du dossier à atteindre les cent victimes, Michael Myers apparait sur nos écrans en 1978 dans le film Halloween – La nuit des masques, tout droit sortie de la tête de John Carpenter & Debra Hill, ce tueur va faire trembler bon nombre de jeunes dans les nuits froides d’octobre. Michael Myers fait sa première victime à l’âge de 6 ans, il est alors interné à l’hôpital psychiatrique Simth’s Grove, le 30 octobre 1978 Myers s’échappe et retourne à Haddonfield, sur la route il tuera un garagiste et lui volera sa tenue de travail en continuant son chemin il volera des couteaux et un masque, le tueur prend forme, sa traque peut commencer.
Il faut savoir que Michael Myers est doté d’une forte intelligence mais se limite à la simple perception du mal et du meurtre, tuant souvent des innocents qui par malchance on croiser son chemin.
Feddy Krueger le tueur en série qui hantera vos nuits à tout moment de l’année et vous terrifiera à tout âge, tout droit sorti de la tête du grand Wes Craven ce tueur en série apparait pour la première fois dans nos vies en 1984 sous la forme d’un croque-mitaine qui rentre dans les cauchemars et tue ses victimes à l’intérieur de ces derniers. Amanda Krueger bonne soeur dans un asile psychiatrique tombe enceinte alors qu’elle est enfermée par involontairement avec une centaine de malades, en 1942 elle accouche d’un petit garçon, qu’elle laissera orphelin. Après une enfance difficile, il tue son beau-père, vingt ans plus tard, établis dans la petite ville de Springwood avec sa femme et sa fille, il tue impunément des enfants sans le moindre remords, quand sa femme finit par découvrir le pot aux roses il l’étrangle devant sa fille Kathryn Krueger, arrêter peu de temps après, il est relâché a cause d’un vice de procédure. Des parents inquiets mettent le feu à la maison du tueur où il sera brûlé vif mais tout se complique quand Freddy devient le pire cauchemar des jeunes d’Elm Street.
Le tueur en série qui passe d’une personnalité à une autre sans jamais changer de visage, toujours à la recherche d’une certaines Sydney Prescott et toujours mis en déroute par cette dernière. Faisant monter la pression à coup de sonnerie de téléphone, de questions pièges, d’apparition furtive et de coup de couteau, ce tueur a réussi à se faire une petite réputation bien méritée dans le monde du slasher. Petit chef-d’oeuvre tout droit sorti des petites cellules grises du réalisateur Wes Craven, le ghostface a hanté et continue de hanter les adolescents qu’ils l’ont connu ou commencent à le connaitre.
Ce tueur en série a suscité beaucoup de parodies et une série télévisée qui reprend l’essence du ghostface mais ne réussit pas à le réinventé ou le renouvelé.
Personnage de fiction créé par le grand Tobe Hooper pour le film Massacre à la tronçonneuse en 1974. Leatherface alias Thomas Hewitt né en 1939 dans un abattoir, le responsable de l’établissement se débarrasse de l’enfant atteint d’une malformation dans les poubelles, l’enfant va être recueilli par Luda MayHewitt, qui va l’élever comme son propre enfant. 30 ans plus tard, il est embauché dans ce même abattoir où il tuera le patron et y découvrira son arme de prédilection: la tronçonneuse. L’établissement fini par fermer après un contrôle sanitaire qui conduira la petite ville à la ruine. Pour ne pas subir la faim la petite famille Hewitt va se mettre à la viande humaine devenant la famille cannibale la plus connu du monde de l’horreur.
Leatherface est le premier tueur que l’on a pu placer dans le genre Slasher, c’est un peu le papa de tous les tueurs en série du genre.
Personnage fictif créé par Thomas Harris, le docteur Hannibal Lecter est un homme de goût intelligent et cultivé caractérisé par une certaine classe. Il a connu une enfance difficile, troublée par la guerre, ses parents se font tuer alors que la petite famille est en fuite, laissant Hannibal et sa petite soeur livrés à eux-mêmes se réfugiant dans un chalet les deux enfants se retrouvent avec des réfugiés qui mourant de faim dévorent la petite soeur de Lecter, le prédateur est né, enfouit dans le cerveau d’un enfant traumatisé. A 13 ans, il commet son premier meurtre, il part ensuite en France avec la femme de son oncle ou il y étudie la médecine et finit par retrouver les assassins de sa soeur, il s’adonnera pour la première fois au cannibalisme.
Prédateur redoutable avec un sens aiguisé pour l’analyse et la manipulation, personne n’arrive à pénétrer les dédales obscurs de son cerveau malade, sa conscience ne réprime pas ses actes bien au contraire, sans le moindre remords et avec un certain humour Hannibal Lecter trouve des motivations et des causes à ses meurtres.
Créé par Robert Bloch pour son roman Psychose, l’auteur s’est inspiré d’Edward Theodore Gein un tueur en série qui ne s’est jamais remis de la mort de sa mère. Le personnage de Norman Bates a passé une grande partie de sa vie dans le motel de sa mère Norma, vivant sous l’influence d’une mère incapable de laisser partir son fils, Norman développe une jalousie et une haine pour tous les hommes qui pourrait se rapprocher de sa mère, l’influence de sa mère ne cessera d’augmenter au fil du temps, alors que Bates continue de faire vivre l’hôtel, il assouvit ses envies de meurtre sur certains clients qui ont le malheur de passer par là.
Le film d’Alfred Hitchcock en 1960 met un visage sur le personnage de fiction si perturbant qu’est Norman Bates, quant à la série Bates Motel, elle nous retrace l’adolescence et la relation si particulière qu’entretien Norman avec sa mère.
Le petit dernier de ce dossier mais aussi à être apparu dans nos petites vies tranquilles, Jigsaw alias le tueur au puzzle. Créé en 2004 par James Wan, ce tueur sadique place ses victimes dans des dispositifs sadique représentant ce que la victime doit faire pour se libérer de son « péché », si cette dernière arrive à passé le test elle pourra apprécier la vie à sa juste valeur. Derrière le masque, on trouve un homme, John Kramer, un ancien fabricant de jouets, qui suite à la découverte de son cancer décide de se suicider, après une tentative ratée il change radicalement d’opinion et devient Jigsaw.
Le tueur au masque de cochon hippie aura plusieurs personnalités qui continueront l’oeuvre horrifique de Kramer.
Ce dossier est maintenant fini, j’espère vous avoir résumé au mieux la vie et la personnalité de ces tueurs en série, j’ai volontairement omis la fin de leurs histoires, après tout c’est Halloween, une petite frayeur ce soir sous l’oreiller ne fait pas de mal. Je termine avec la bande-annonce du documentaire de la chaine Showtime – Why Horror?