High Rise

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Réalisé par: Ben Wheatley

Année: 2016

Durée: 1h59

Note: 1/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


 

Si la torture avait un visage, on lui donnerait l’apparence de High-Rise.

Je pense que je n’avais pas autant souffert à une séance de cinéma depuis La Belle et la Bête en 2014, et pourtant, je suis quelqu’un d’assez ouverte prête à découvrir tout et n’importe quoi, High-Rise aura eu raison de mon esprit.

En choisissant d’adapter sur grand écran l’oeuvre dystopique de J.G. Ballard supposé inadaptable, Ben Wheatley prenait le risque de se planter, risque payant, il a réussi un plantage magistral en nous offrant une torture visuelle et sonore.

Nous sommes dans les années 70, le docteur Laing emménage dans un gratte-ciel luxueux et ultramoderne où chaque étage est défini par une classe sociale. Le déménagement est censé être un renouveau et une quête d’anonymat pour le docteur, assez rapidement sa nouvelle tranquillité va être bouleversée quand les frustrations des classes moyennes vont rencontrer le mépris des plus hautes classes.

Satire de l’Angleterre thatchérienne obsédée par la performance et le matérialisme, High-Rise avait tout pour séduire malheureusement le film oublie rapidement de traiter de son sujet principal et se perd dans un délire visuel complètement superficiel et agaçant.

Hanté par l’ombre de Shinning, ce gratte-ciel qui fait office de micro-organisme vivant n’arrive pas à la hauteur de l’Overlook et perd en puissance au fil du film, High-Rise s’enrobe d’une bande originale obsessionnelle qui au bout 1h30 se transforme en torture auditive. Malheureusement, le beau Tom Hiddleston sain d’esprit qui nous sert de guide à travers les 40 étages, nous abandonnera lui aussi, petit à petit pour tomber dans la folie.

Ben Wheatley adapte à l’écran la vision sinistre et pathétique d’une humanité perdue dans les avancées technologiques de l’écrivain J.G. Ballard, désastreusement, il loupe le coche et n’arrive à nous servir qu’une adaptation plate, longue, répétitive et sans vie. High-Rise est un film épuisant qui manque cruellement d’empathie pour le spectateur.

Mad Max Fury Road, le film de l’année 2015 ?

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Réalisé par : George Miller

Année : 2015

Note : 8/10


Oh what a day ! What a lovely day.

En 1979, George Miller réinvente le western post-apocalyptique, en 2015, George Miller surpasse le western post-apocalyptique, en nous offrant sur un plateau chromé Mad Max Fury Road.

En choisissant d’utiliser le minimum d’effets numériques et en tournant à vitesse réelle, il nous pond une pépite old school porté par le vrombissement des V8. Dès les premières images, on est happé par l’univers dystopique qui entoure la trilogie Mad Max. La saga Mad Max étant issue du cinéma muet, ce quatrième épisode en est le prolongement parfait ne dérogeant pas à la règle, peu de dialogue, beaucoup d’action.

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En 2015, c’est la gent féminine qui prend le pouvoir, mené par l’imperator Furiosa interprété par la stupéfiante Charlize Theron, épaulé par un Tom Hardy fragile et dépressif hanté par les fantômes du passé. Ce duo étant l’un des plus gros succès du film, l’actrice et l’acteur se complète parfaitement. On garde aussi dans le viseur l’acteur Nicholas Hoult qui est une des bonnes surprises du film.

Mad Max: Fury Road, c’est un film authentique, simple, qui nous ramène à la base du cinema post-apocalyptique, c’est un casting de folie, c’est surtout une relecture d’un film culte réussite, sûrement le film de l’année 2015.

The future belongs to the mad

Voir aussi: The Rover