Le Hobbit: La bataille des cinq armées

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Réalisé par : Peter Jackson

Année : 2014

Note : 4/10

Achat : Amazon, Fnac, VOD


One day I’ll remember. Remember everything that happened: the good, the bad, those who survived… and those that did not.

La bataille de trop ? Après un premier volet qui avait divisé les fans, suivi d’un second volet nettement plus réussi, le troisième, lui, déçoit. En choisissant de découper un livre de 300 pages en trois parties de 2h30, Peter Jackson a pris le risque d’en faire trop, et malheureusement ce risque n’a pas fonctionné, il aurait dû rester sur les deux parties prévues au départ.

En creusant des histoires comme les elfes de la forêt noire, ce qui se passe quand Gandalf s’éloigne de la compagnie, ou encore en voulant étoffer le personnage de Band, Peter Jackson altère beaucoup trop le rythme du récit et perd le spectateur.  Band était peut-être un personnage sous-exploité dans le livre mais dans le film ce n’est qu’une coquille vide qui a du mal à se remplir, en voulant nous en mettre plein la vue, Jackson perd de vue ce qui fait l’univers créé par Tolkien.

Dans ce troisième opus, on retrouve la compagnie qui a remis la main sur le trésor du royaume mais qui doit maintenant faire face à une folie qui guette le roi nain et à la fureur du dragon Smaug, loin de là, Sauron lance ses légions d’orques à l’assaut de la montagne solitaire. En multipliant les intrigues de l’histoire, Peter Jackson perd le fil.

Il faut malgré tout reconnaitre que la scène d’ouverture nous en met pleins la vue, elle nous remplit d’espoir et nous le reprend aussi vite qu’il est arrivé, après trente minutes palpitantes, on tombe dans l’ennui le plus total d’un scénario sans vie. Le réalisateur arrivera malgré tout à nous mener jusqu’aux 45 minutes de la bataille finale, qu’il nous avait promis, un final long et répétitif qui est loin des grandes batailles du Seigneur des anneaux. 

Le peu de potentiel qu’avait le casting est définitivement perdu, il ne se passe plus rien entre nous et les acteurs qui se sont donner le mot pour tuer leurs jeux d’acteurs dans l’oeuf. Ce dernier volet clôture donc une trilogie qui ne restera pas dans les mémoires, mais qui malgré tout demeurera un divertissement haut de gamme pour une soirée d’ennui pluvieuse. Le Hobbit: la bataille des cinq armées referme les portes de l’univers si passionnant du grand Tolkien. 

Bilbo was right. You cannot see what you have become.

Voir aussi: La belle et la bête, Into the woods