Seul sur Mars

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Réalisé par : Ridley Scott

Année : 2015

Durée: 2h24

Note : 4/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


Mars will come to fear my botany powers

Laissé pour mort sur la planète Mars par son équipe après l’évacuation forcée d’un mission, Mark Wathney seul et sans ressource va devoir faire preuve d’ingéniosité pour survivre.

Avec Gravity, on explorait la solitude dans l’espace, avec Interstellar, on explorait l’espace à la recherche d’une nouvelle terre, avec Seul sur Mars, on explore la survie dans l’espace sur une planète « inconnu ». Contrairement à ce que le titre français pourrait faire croire, le film de n’est pas un remake spacien de Seul au Monde au contraire le s’en éloigne même de façon assez étonnante.

Ridley Scott comme Andy Weir dans son livre prend le parti de la légèreté, de l’optimisme et de l’autodérision mettant de côté l’aspect que le personnage pourrait avoir en éliminant presque délibérément le côté dramatique de la situation. Le réalisateur coupe court à l’introspection que le personnage pourrait avoir et élimine de ce fait les phases qu’on pourrait dire « logique » d’une détresse psychologique atténuant la gravité de l’histoire.

Scott pousse parfois un peu trop loin l’autodérision ne faisant apparaitre que trop rarement le réel danger de la situation, il tente malgré tout sur la fin de retrouver cette gravité perdue, en appliquant tous les codes du parfait film catastrophe malheureusement c’est insuffisant.

Gravity a réouvert en 2013 les portes de l’espace aux yeux du monde cinématographique poussant le réalisme assez loin, Interstellar a continué sur ce chemin, Seul sur Mars vient créer un trio de l’espace mais il souffre des succès consécutifs des films de Cuaron et Nolan, encore trop présent dans les esprits. The Martian reste un bon divertissement porté par le monsieur tout le monde préféré du monde, le talentueux Matt Damon, il manque malgré tout au film une dose de gravité pour devenir un grand film.

Youtube: Meet the Hero

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Il y a un mois, vous rencontriez les vilains de l’histoire du cinéma, aujourd’hui CLSVideos nous présente les héros de l’histoire du cinéma. Ce nouveau mashup s’élève au même niveau que le dernier, les deux vidéos réunis nous montrent que sans héros il n’y a pas de vilains et sans vilains il n’y a pas de héros, il suffit juste de choisir un camp.

Voir aussi: Meet the Villain

Interstellar

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Réalisé par : Christopher Nolan

Année : 2014

Site : Interstellar

Note : 7/10

Achat : Amazon, Fnac


We used to look up at the sky and wonder at our place in the stars, now we just look down and worry about our place in the dirt.

Le film se passe dans un futur apocalyptique où nous avons poussé trop loin les ressources de Lady Earth, qui pour nous “punir”, nous jette dehors. Être ingénieur ne sert plus à rien, l’humanité a besoin d’agriculteur pour s’occuper du peu de ressources qu’il nous reste. L’apparition d’un trou de ver dans notre système solaire offre une porte d’entrée vers d’autres galaxies, pour trouver un nouveau foyer à l’humanité.

Interstellar, c’est l’odyssée d’un ancien pilote, veuf qui va quitter ses enfants pour un voyage du dernier espoir.

Le film s’inscrit dans la tradition de la science-fiction réaliste, ce n’est pas un film sur le voyage dans le temps, mais un film qui parle de la condition humaine et de la place de l’humanité dans l’univers.

You can’t just think about your family. you have to think bigger than that.

La première fois que le film fût envisagé, c’était a travers les yeux de Steven Spielberg, qu’il était vu, faute de budget, il jettera l’éponge, passant le bébé à Nolan. Qui en reprenant le projet, modifiera sa ligne conductrice, en l’amenant dans l’espace.

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Aux commandes du script, on retrouve le petit frère de Christopher Nolan qui a travaillé l’histoire en s’inspirant des travaux de Kip Thorne, physicien et spécialiste de la relativité chère à Einstein.

Pour les décors, le réalisateur évince les écrans verts, il privilégie le réel, en tournant sur deux sites en Island, terre d’accueil du genre SF. Le choix d’un décor réel donne au film une touche de réalisme et entraine le spectateur plus profondément dans l’histoire. Pour les scènes dans l’espace, Nolan choisit les longs passages silencieux, il réutilise une pratique audacieuse utiliser sur le film Gravity. “Cela vous rappelle que l’espace est dangereux.”

I’m not afraid of death. I’m an old physicist – I’m afraid of time.

Les compagnons inattendus du film, sont les deux robots en acier, Case et Tars, qui suivent l’équipage du vaisseau, ils rajoutent au film une petite touche d’humour, et font un peu oublier les propos parfois trop scientifiques. Leur aspect est une référence consciente et assumée au film 2001, l’odyssée de l’espace.

Malheureusement, le film souffre de certaines longueurs qui auraient pu être évitées. Certains rebondissements de l’histoire sont assez prévisibles, d’autres moins. Le film s’éloigne peut-être un peu du coté scientifique vers la fin pour partie dans une certaines fantaisie éphémère. Christopher Nolan et son casting de choix (Anne Hathaway, Matthew McConaughey, Jessica Chastain etc..) nous offre un bon film qui remet à l’honneur la science-fiction.

Or perhaps we’ve just forgotten that we are still pioneers. And we’ve barely begun. And that our greatest accomplishments cannot be behind us, because our destiny lies above us.

Source : L’écran Fantastique, Première, Studio Ciné/Live, Allociné