Maps to the Stars

bilan (6)


Réalisé par: David Cronenberg   Année: 2014   Durée: 1h51min   Note: 6/10


J’ai un sentiment assez particulier avec ce film, Maps to the Stars est un film qui m’a marqué en bon mais aussi en mauvais, il fait partie des rares films qui m’ont laissé un goût amer qui encore aujourd’hui perdure, il est l’heure pour moi de faire le bilan sur ce petit ovni perturbant.

Maps to the Stars c’est l’histoire des enfants stars, c’est l’histoire des rêveurs d’Hollywood, c’est un film choral qui dénonce le star system, c’est les vices qui se cachent derrière les lumières aveuglantes des projecteurs.

Les séquences s’enchainent dans un rythme tortueux où les assauts satiriques vous giflent cachés derrière un humour noir qui apporte un peu de piment à cette oeuvre perturbante. Julianne Moore brille de mille feux, Mia Wasikowska montre son côté sombre, John Cusack et Olivia Williams dérangent, Evan Bird épate, Robert Pattinson fait son Edward Cullen, le tout porté par une mise en scène envoutante et dérangeante qui enrobe un malaise permanent qui perturbe.

Maps to the Stars est une histoire remplie de petites méchancetés qui dénonce la face cachée d’un Hollywood en crise qui marquera les esprits.

You know the part in scary movie when somebody does something really stupid, and everybody hates them for it_ This is it (6)

Youtube: Mash-up

Pulp Fiction dance scene

Un nouveau petit mashup funky que nous propose What’s the mashup?, qui va vous faire bouger sur votre chaise pour bien commencer le weekend.

Birdman

birdman

Réalisé par : Alejandro Gonzalez Inarritu

Année : 2014

Note : 6/10

Achat : Amazon, Fnac


Popularity is the slutty little cousin of prestige

Riggan Grand est un acteur en perdition qui a connu la gloire dans les années 90 avec un rôle de super-héros, Birdman. Il va tenter un retour sur les planches en montant une pièce de théâtre complexe de Raymond Carver, en suivant l’acteur, on découvre que sa mauvaise conscience a pris la forme de son ancien rôle, le super-héros devenant son alter ego en apparaissant ponctuellement derrière lui ou en servant tout simplement de voix off.

Birdman, c‘est un règlement de comptes entre A.G. Irritu et le tout-Hollywood, il n’épargne personne, pointant du doigt, le show-business, l’acteur et son ego,mais aussi le rapport complexe qu’il existe entre la critique et l’artiste. Ce film est un tour de force technique bâti sur une prise continue soutenu par une bande originale jazzie entièrement joué à la batterie, qui va donner une agressivité brute et profonde à Birdman, la prise de risque est à double tranchant, tenant sur un équilibre précaire pouvant vaciller à tout moment du bon côté ou du mauvais.

Le personnage de Michael Keaton est un écho à sa carrière, le ramenant sur le devant de la scène, il est soutenu par un casting d’acteurs tout aussi talentueux qui frise la folie. Birdman c’est un peu le mépris de Alejandro Gonzalez Inarritu pour cette forme d’uniformisation qui apparaît dans le tout-Hollywood, il n’épargne personne, on pourrait presque se demander, s’il ne s’en prend pas à son propre public au détour de certaines scènes.

Birdman c’est un film brute et sensible qui rend hommage aux acteurs qui ont rayonné dans les années 90 et qu’on a tendance à oublier.

People, they love blood. They love action. Not this talky depressing philosophical bullshit.

Voir aussi: Mommy, Nightcrawler, Une belle fin