
Réalisé par: Alfred Hitchcock Année: 1954 Durée: 1h52min Achat: Amazon, Fnac, VOD
Fenêtre sur cour est un huis clos admirable et passionnant qui dépasse le simple divertissement policier un chef-d’oeuvre sur le voyeurisme qui malgré les années passées ne prend pas une ride.
Le film commence tranquillement, on y découvre LB « Jeff » Jeffries, un photographe de presse qui se retrouve coincé chez lui avec une jambe cassée, cloué sur son fauteuil roulant, qui ne trouve rien de mieux à faire qu’épier ses voisins pour passer le temps. Hitchcock utilise son génie en décidant de faire un début calme, il commence par nous enfermer dans cet appartement donnant sur une cour, il prend ensuite son temps pour mettre en place l’histoire et nous présenter ses personnages, et grâce à ce stratagème, il arrive avec légèreté à nous mettre au même niveau que le héros, nous transformant nous aussi en voyeur. Nous voilà sans l’avoir remarqué plonger dans l’histoire.
Ce qui est remarquable dans Fenêtre sur cour, c’est qu’il passionne par sa simplicité, certes on pourra lui reprocher une enquête policière qui manque d’énergie et peut-être pour certains un manque de suspense, mais malgré tout, le film fait son travail et nous emporte du début jusqu’à la fin dans l’exploration d’un de nos plus grands vices: le voyeurisme. Avec ce film, Hitchcock prouve une bonne fois pour toutes qu’il maîtrise à la perfection la réalisation et la mise en scène, le film se construit avec rigueur autour d’un écosystème vivant fantasmatique ou s’immisce un soupçon d’humour noir et une touche d’érotisme.
Fenêtre sur cour est surement le film le plus construit du réalisateur, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on ne peut pas nier la maîtrise du maitre du suspense.
Le saviez-vous ?
- Le film a été tourné entièrement en studio à Los Angeles, Hitchcock a fait construit dans les studios de la Paramount une cour d’immeuble entourée de 31 appartements dont 12 aménagés. Les appartements aménagés avaient l’électricité et l’eau courante.