La musique et le cinéma

Voici la deuxième édition du dossier La musique et le cinéma, je vous propose un petit tour d’horizon de cinq films chantants, cinq films inconnus ou incontournables qui méritent le coup d’oeil.


Le bruit de couloir inattendu (8)

Réalisé par: Christophe Honoré   Année: 2007   Durée: 1h31min   Note: 8/10

De quoi ça parle ?

Toutes les chansons d’amour racontent la même histoire : « Il y a trop de gens qui t’aiment »… « Je ne pourrais jamais vivre sans toi »… « Sorry Angel ». Les chansons d’amour racontent aussi cette histoire-là.

En bref…

Paris est une ville complexe que Christophe Honoré met merveilleusement bien en images, montrant en chanson son côté sombre peu connu du monde du cinéma. Les chansons restent en tête et vous accompagne dans les rues d’une ville lumineuse, d’une ville mystérieuse qui vous réserve bien des surprises. Paris vous offrira joie et rire mais aussi tristesse et larmes, sans jamais vous enlever votre amour pour ces lumières.

84

Réalisé par: Benoît Philippon    Année: 2010   Durée: 1h38min   Note: 7/10

De quoi ça parle ?

Sam, libraire le jour et musicien la nuit, perd la femme de sa vie, Joséphine, et de fait, le sens de son existence. Jusqu’à sa rencontre incongrue et quelque peu loufoque avec une jeune femme mystérieuse, Pi.

En bref…

Avec Lullaby for PI on nous raconte une histoire assez mystique qui change des comédies sentimentales habituelles, aidé d’un casting atypique le réalisateur aborde avec assez d’intelligence et de justesse la question du deuil et de l’après. Enrobé d’un doux voile pleins de musiques, le film arrive à créer son propre univers, où la couleur se mélange au gris pour créer un monde à la couleur unique, deux mondes se rencontrent, le jazz et le hip-hop fusionnent, là où la poésie et la mélancolie s’harmonisent une nouvelle fois.

87

Réalisé par: Baz Luhrmann   Année: 2001   Durée: 2h7min   Note: 9/10

De quoi ça parle ?

Dans le Paris de la Belle Époque, Christian, un jeune poète plein d’espoir s’installe à Montmartre, coeur de la vie de bohème. Il rencontre par hasard Toulouse-Lautrec, qui va le convaincre d’écrire une pièce pour le Moulin Rouge.

En bref…

Moulin Rouge est une expérience cinématographique mélangeant culture pop et art nouveau qui achève avec brio la trilogie « Rideau Rouge ». Un chef-d’oeuvre euphorisant plein de paillettes et de merveille mais aussi plein de tragédie et de tristesse, une petite pépite pleine de musiques qui confirme l’originalité du talent de Baz Lurhmann.

86

Réalisé par: Julie Taymor   Année: 2007   Durée: 2h13min   Note: 8/10

De quoi ça parle ?

Une histoire d’amour dans les années 60, au cœur des manifestations anti-guerre, des voyages spirituels et du rock’n roll, qui part des docks de Liverpool vers le psychédélique Greenwich Village, des émeutes de Détroit aux champs de bataille du Vietnam.

En bref…

Across the Universe est un film musical qui reprend avec brio certains tubes légendaires des Beatles et d’autres un peu moins connus, parfois un peu naïf et brouillon, le film transmet malgré tout une belle énergie et nous emporte avec légèreté dans ces années psychédéliques où tout pouvait devenir réalité.

85

Réalisé par: John Carney   Année: 2007   Durée: 1h26min   Note: 6/10

De quoi ça parle ?

Dans les rues de Dublin, deux âmes seules se rencontrent autour de leur passion, la musique…

En bref…

John Carney réalise un film sans aucune prétention, désarmant de sincérité, il utilise une histoire vieille comme le monde, la mélange avec un peu de musique et en fait une grande histoire.

Horns

horns

Réalisé par : Alexandre Aja

Année : 2014

Note : 8/10

Achat : Amazon, Fnac


– I’m gonna love you for the rest of my life – Just love me for the rest of mine

« Le mélange de tons de cette allégorie de l’Amérique moderne  m’a frappé par sa nouveauté. J’ai été ému par l’histoire d’amour, séduit par la satire et amusé par ce portrait absurde et un brin morbide de la nature humaine (…) Il ne s’agit pas d’une parabole sur la lutte entre le bien et le mal, mais d’un thriller surnaturel doublé d’une quête romantique » raconte Alexandre Aja sur le livre de Joe Hill dans une interview donné au magazine L’écran Fantastique.

Il était prévu que ce soit Shia Labeouf qui tienne le rôle d’Ignatius Martin Perrish pour des questions d’emploi du temps, le rôle a été donné à Daniel Radcliffe. « Même s’il avait beaucoup de choses à jouer dans Harry Potter (…) ce n’était pas une évidence. » dixit A. Aja.

Capture d’écran 2015-06-10 à 18.58.35

Tell me ! Tell me everything I need to know

Quelques éléments pourraient nous rappeler notre bon vieux Potter, l’acteur lui-même, par exemple. Qui ne pense pas à la saga quand il le voit. On a aussi les serpents qui écoutent Ig, et Merrin Williams est sa chevelure rousse. Et pourtant, je n’ai pas une seule fois vu Harry Potter. J’ai vu un acteur qui nous montre son talent et qui a le potentiel pour faire une belle carrière. « J’aime m’impliquer dans des oeuvres qui représentent un challenge. Horns en était un. » D. Radcliffe

Alexandre Aja pioche dans une variété de registre, ce qui fait basculer le film du thriller au surnaturel, sans déranger, en n’oubliant pas bien sûr un petite touche d’humour noir, notamment dans l’une des scènes où, Ig est entouré de journalistes. « La séquence avec les journalistes qui se battent était une occasion formidable de montrer le pouvoir que les cornes pouvaient exercer. Ig est harcelé par eux et il cède à la tentation. »

How about you guys beat the shit out of each other and the winner gets an exclusive interview with me ? 

Ce petit ovni est porté par un casting de choix (Joe Anderson, Juno Temple, Max Minghella…), un bon réalisateur, un bon make-up, de jolies petites cornes, d’assez bon effets spéciaux et une bonne histoire le film reste malgré tout moins osé que le livre.

Source : Imdb, L’écran Fantastique