Réalisé par: Quentin Tarantino
Année: 2016
Note: 8/10
« Les 8 Salopards est un film de Tarantino, on parle, on parle et quand on a fini on se tire dessus » (Première)
Tarantino revient avec son huitième long-métrage un western-spaghetti qui offre un constat sur l’Amérique au lendemain de la guerre de sécession et qui n’a pas pour but de glorifier cette dernière, un western et, pourtant, il se cache derrière cette première façade un bon film d’horreur!
The Hateful Eight est le premier film horrifique du réalisateur qui une nouvelle fois surprend par ses choix tout en gardant une façon de travailler similaire à ce qu’il a déjà fait auparavant. C’est un film de Quentin Tarantino fait pour ceux qui aiment son travail, toutes personnes ayant une réticence envers lui ne pourront apprécier à sa juste valeur ce film.
Les 8 Salopards c’est aussi un casting « Tarantino All Star » qu’on prend plaisir à découvrir dans cette mercerie perdue dans les montagnes enneigées, tout le monde est là de Tim Roth à Samuel L. Jackson en passant par Michael Madsen et Kurt Russell , la nouveauté est aussi présente en la personne de Waltons Goggins en nouveau shérif de la ville et Jennifer Jason Leigh qui vient donner une touche de féminité façon Western-Spaguetti, on oublie la digne fermière qui attend d’être sauvée, on dit bonjour à la criminelle de poigne qui s’en prend régulièrement pleins la gueule, on sent en cette femme tout l’univers de Tarantino.
« J’espère mettre un frein à l’élan du numérique et que les gens se disent: Voilà ce que c’est d’aller au cinéma. »
Tout ce petit monde se retrouve devant une Panavision 70mm, format d’image réservée au film à grand spectacle qui offre un format d’image extrêmement large donnant plus de précision et une plus belle image, Quentin Tarantino clame haut et fort son aversion pour le numérique et espère redonner aux gens l’envie de voir d’aller au cinéma pour voir un film et non pour regarder la télé sur un grand écran.
The Hateful Eight c’est un hommage à The Thing, à Evil Dead, où même à Sherlock Holmes mais c’est aussi des références à ses précédents films et malgré tout ça il arrive encore à nous faire sortir des salles obscures avec l’impression d’avoir vu quelques choses de nouveau, quelques choses d’exceptionnelle parce qu’en fait, un film de Quentin Tarantino c’est un évènement en soi. Que se soit dans les longueurs de l’ouverture ou dans le dénouement brutal, on assiste à du pur Tarantino, mon seul regret ne pas avoir pu le voir en véritable projection 70mm.
« This here is Daisy Domergue. She’s wanted dead or alive for murder. When that sun comes out, I’m taking this woman to hang! There anybody here committed to stopping me from doing that? «