Demolition

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Réalisé par: Jean-Marc Vallée

Année: 2015

Durée: 1h41

Note: 6/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


« Dear Champion Vending Company: I put five quarters in your machine and proceeded to push B2, which should have given me peanut M&M’s. Regrettably, it did not. I found this upsetting, as I was very hungry, and also my wife had died ten minutes earlier. »

Demolition, c’est le film « typique » du cinéma indépendant américain avec les bons et les mauvais côtés, de quoi titiller la curiosité ou annihiler toutes envies.

Le film de Jean-Marc Vallée retrace l’histoire d’un banquier à qui tout réussit, qui va lors d’un tragique accident de voiture perdre sa femme. On va le suivre dans une forme de descente aux enfers, ou il découvre peu à peu qu’il n’arrive pas à ressentir le deuil comme il le devrait dans une absence totale de sentiment, Jake Gyllenhaal va partir à la recherche de sensation  en commençant par une requête auprès de la société qui gère le distributeur de l’hôpital qui ne lui a pas donné les M&M’s qu’il avait demandé, va s’ensuivre une quasi-obsession pour les objets qui ont des problèmes presque maladivement, Davis va commencer à démonter tout ce qui ne marche pas autour de lui.

Encore une fois, louange à la performance de Jake Gyllenhaal qui révèle une nouvelle fois un talent fabuleux. Demolition effleure du doigt la problématique du deuil et du regard des gens sur le comportement que l’endeuiller « doit » adopter dans ses moments douloureux, malheureusement le film se métamorphose petit à petit en un film brouillon, bourré d’éléments dramatiques qui entachent et étouffent l’histoire, faisant perdre le fil au spectateur.

Demolition aurait pu être un très bon film, mais il devra se contenter d’être seulement un film intéressant qui ne marquera pas les esprits.

« Fuck is a great word but if you use it too much then it just loses its value and you just sound stupid »

Voir aussi: Une belle fin, Le petit princeLost in translation, Celeste & Jesse Forever, Eternal Sunshine of the spotless mind

Trailer: Allegiant

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Le troisième et dernier volet de la série Divergent se dévoile un peu plus dans une nouvelle bande-annonce qui donne un peu plus envie, l’attente sera longue jusqu’au 9 mars 2016.

Trailer: The Divergent Series: Allegiant

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La première partie du troisième volet de la saga Divergent se dévoile dans un premier teaser qui fera plaisir aux fans de la série. Dans ce nouveau volet on découvrira enfin ce qui se cache derrière le mur, pleins de nouvelles surprises en prévision. Sortie le 16 mars 2016.

Trailer: Demolition

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A l’heure d’aujourd’hui avoir Jake Gyllenhaal dans son film est un argument de vente qui fonctionne très bien, s’il est dans votre film, il y a de forte chance pour qu’il fonctionne. Pourquoi ? Parce que l’acteur sait choisir ses films. L’argument ci-dessus va surement s’illustrer une nouvelle fois pour Demolition. Le film raconte l’histoire d’un banquier éprouvé par la mort de sa femme, et qui va essayer de s’en remettre difficilement. Jean-Marc Vallée nous sort encore un petit bijou, qu’il ne faudra pas manquer.

Birdman

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Réalisé par : Alejandro Gonzalez Inarritu

Année : 2014

Note : 6/10

Achat : Amazon, Fnac


Popularity is the slutty little cousin of prestige

Riggan Grand est un acteur en perdition qui a connu la gloire dans les années 90 avec un rôle de super-héros, Birdman. Il va tenter un retour sur les planches en montant une pièce de théâtre complexe de Raymond Carver, en suivant l’acteur, on découvre que sa mauvaise conscience a pris la forme de son ancien rôle, le super-héros devenant son alter ego en apparaissant ponctuellement derrière lui ou en servant tout simplement de voix off.

Birdman, c‘est un règlement de comptes entre A.G. Irritu et le tout-Hollywood, il n’épargne personne, pointant du doigt, le show-business, l’acteur et son ego,mais aussi le rapport complexe qu’il existe entre la critique et l’artiste. Ce film est un tour de force technique bâti sur une prise continue soutenu par une bande originale jazzie entièrement joué à la batterie, qui va donner une agressivité brute et profonde à Birdman, la prise de risque est à double tranchant, tenant sur un équilibre précaire pouvant vaciller à tout moment du bon côté ou du mauvais.

Le personnage de Michael Keaton est un écho à sa carrière, le ramenant sur le devant de la scène, il est soutenu par un casting d’acteurs tout aussi talentueux qui frise la folie. Birdman c’est un peu le mépris de Alejandro Gonzalez Inarritu pour cette forme d’uniformisation qui apparaît dans le tout-Hollywood, il n’épargne personne, on pourrait presque se demander, s’il ne s’en prend pas à son propre public au détour de certaines scènes.

Birdman c’est un film brute et sensible qui rend hommage aux acteurs qui ont rayonné dans les années 90 et qu’on a tendance à oublier.

People, they love blood. They love action. Not this talky depressing philosophical bullshit.

Voir aussi: Mommy, Nightcrawler, Une belle fin

St. Vincent

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Réalisé par : Theodore Melfi

Année : 2014

Note : 8/10

Site : St. Vincent


He don’t like people. People don’t like him. Except you, why you like him ?

“Ted Melfi, je ne sais pas qui vous êtes, mais j’adore votre script !” C’est ce que Mr Bill F***ing Murray a dit à Theodore au téléphone, il s’est reconnu dans le personnage du vieux vétéran qui n’aime personne, une bouteille de gnôle à la main et une clope au bec. Décrit comme ça, le personnage est imbuvable et pourtant dès la première scène on l’aime, on s’y attache. Ce vieux grumpy va à merveille au grand Bill Murray et son flegme légendaire. A ses coté pour porter l’histoire, les ravissantes Mélissa McCarthy et Naomi Watts dans des prestations à contre emploi et le petit Jaeden Lieberher qui fait ses premiers pas au cinéma.

Considéré comme un remake d’un film du même nom, le St. Vincent de Melfi reprend le fond de l’histoire mais pas la forme, il change les personnages et leurs histoires et crée une ambiance tendre et délicate avec comme ligne conductrice l’humour. St. Vincent n’est pas le film de l’année mais un film jubilatoire rempli de tendresse qui fait du bien.

Who pissed in your Cherrios ?

Voir aussi : Lost in translation