Sky

sky_xlg

Réalisé par: Fabienne Berthaud

Année: 2016

Durée: 1h40

Note: 4/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


En vacances avec son mari dans l’Ouest américain, Romy décide de mettre fin à cette relation toxique et de reprendre sa vie en main. De Las Vegas aux plaines du Nevada, la route sera jalonnée de rencontres improbables, intenses et toutes porteuses d’un nouvel espoir…


 

Sky marque la troisième collaboration de Fabienne Berthaud et Diane Kruger, dans ce nouveau film, elle fait de l’actrice, une femme confrontée au poids de la routine qui va peu à peu s’émanciper et partir dans une quête d’identité, comment se reconstruire après 8 ans de relation toxique? C’est ce que la réalisatrice essaie de nous expliquer, une émancipation qui commencera dans les bras d’un autre homme, pour la finir bien plus tard dans les bras de l’enfant.

Après une rencontre à Las Vegas digne d’une comédie romantique, l’histoire d’amour entre cette étrangère et ce « péquenaud » du fin fond de l’Amérique se tarit rapidement et perd en intensité pour ne finir par suivre qu’un fil neutre sans grand intérêt. La précipitation d’événements et une invasion de problème viennent tachés cette histoire d’amour simpliste qui n’avait pas besoin de ça, pour briller dans cette tendre balade dans une Amérique désertique du Nevada.

C’est Norman Reedus qui a la lourde tâche de faire la transition entre l’ancienne Romy et la nouvelle, en voyant Sky, j’avais envie de croire que l’acteur pouvait être autre chose que Daryl Dixon, malheureusement ce n’est pas avec ce film que cette idée se confirmera.

Avec des personnages beaucoup trop archétypaux, le couple joliment complexe ne fonctionne pas , le romantisme que la réalisatrice voulait dans son film se noie dans des paysages beaux mais lassants, ce film d’amour ne touchera malheureusement pas mon instinct romantique, dommage je voulais y croire…

Voir aussi: New York Melody, Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Celeste & Jesse Forever, Frankie and Johnny, Casablanca, Her, Brooklyn

High Rise

highrise_ver4

Réalisé par: Ben Wheatley

Année: 2016

Durée: 1h59

Note: 1/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


 

Si la torture avait un visage, on lui donnerait l’apparence de High-Rise.

Je pense que je n’avais pas autant souffert à une séance de cinéma depuis La Belle et la Bête en 2014, et pourtant, je suis quelqu’un d’assez ouverte prête à découvrir tout et n’importe quoi, High-Rise aura eu raison de mon esprit.

En choisissant d’adapter sur grand écran l’oeuvre dystopique de J.G. Ballard supposé inadaptable, Ben Wheatley prenait le risque de se planter, risque payant, il a réussi un plantage magistral en nous offrant une torture visuelle et sonore.

Nous sommes dans les années 70, le docteur Laing emménage dans un gratte-ciel luxueux et ultramoderne où chaque étage est défini par une classe sociale. Le déménagement est censé être un renouveau et une quête d’anonymat pour le docteur, assez rapidement sa nouvelle tranquillité va être bouleversée quand les frustrations des classes moyennes vont rencontrer le mépris des plus hautes classes.

Satire de l’Angleterre thatchérienne obsédée par la performance et le matérialisme, High-Rise avait tout pour séduire malheureusement le film oublie rapidement de traiter de son sujet principal et se perd dans un délire visuel complètement superficiel et agaçant.

Hanté par l’ombre de Shinning, ce gratte-ciel qui fait office de micro-organisme vivant n’arrive pas à la hauteur de l’Overlook et perd en puissance au fil du film, High-Rise s’enrobe d’une bande originale obsessionnelle qui au bout 1h30 se transforme en torture auditive. Malheureusement, le beau Tom Hiddleston sain d’esprit qui nous sert de guide à travers les 40 étages, nous abandonnera lui aussi, petit à petit pour tomber dans la folie.

Ben Wheatley adapte à l’écran la vision sinistre et pathétique d’une humanité perdue dans les avancées technologiques de l’écrivain J.G. Ballard, désastreusement, il loupe le coche et n’arrive à nous servir qu’une adaptation plate, longue, répétitive et sans vie. High-Rise est un film épuisant qui manque cruellement d’empathie pour le spectateur.

Deadpool

deadpool_ver4

Réalisé par: Tim Miller

Année: 2016

Durée: 1h48

Note: 7/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


 

« From the studio that inexplicably sewed his fucking mouth shut the first time comes five-time Academy Award viewer, Ryan Reynolds in an eHarmony date with destiny. Ladies and gentlemen, I give you… me! Deadpool. »

Wade Wilson est un assassin hors pair, ancien employé de la CIA qui va découvrir qu’il souffre d’un cancer incurable, il va être approché par une organisation qui peut lui sauver la vie, s’il accepte de participer à une expérience. Suite à ces expériences qui s’apparentent plus à de la torture, il va acquérir des pouvoirs de guérison et des capacités surhumaines mais va aussi être défiguré à vie. Avec une nouvelle identité Wade Wilson va chercher à se venger de ceux qui l’ont manipulé, l’impertinent, le mégalomane, le taré Deadpool est né.

Deadpool est l’une des premières oeuvres de super-héros qui vise un public exclusivement adulte, délaissant pour la première fois les enfants, l’une de ses plus grandes forces vient directement de la compagne promotionnelle qui a réussi à créer un sentiment d’envie, une demande avant même que la bande-annonce ou le speech soit révélé, la seconde force du film est sans aucun doute son acteur principal Ryan Reynolds qui arrive à fusionner avec ce personnage haut en couleur.

 » You’re probably thinking « This is a superhero movie, but that guy in the suit just turned that other guy into a fucking kebab. » Surprise, this is a different kind of superhero story. « 

L’aventure Deadpool commence avec le catastrophique X-men Origins: Wolverine qui décide de lui clouer le bec, détruisant toute la force de cette anti-héros qui a tant de chose à dire. Heureusement en 2014 un essai de l’acteur avec le costume tourné 3 ans auparavant fuite sur internet, la vidéo va provoquer des réactions enthousiate chez les fans de Deadpool et forcé le studio a envisagé de ressortir le projet du placard, c’est le départ d’une grande histoire. En septembre 2014 une date de sortie est positionné, en décembre 2014 le budget est validé, en mars 2015 le tournage commence, la météorite Deadpool est en route.

Pour le scénario, deux pistes sont envisagées, la première assez grand public, la seconde refusant le compromis, grâce au ciel c’est le deuxième choix qui est choisi offrant toute la liberté nécessaire à l’anti-héros pour rester au plus près de l’histoire. Ils décident aussi d’introduire un possible retour vers la saga X-Men grâce au personnage de Colossus qui servira dans un futur proche ou lointain de porte d’entrée pour Deadpool dans ce monde pleins de mutants.

 » Wow, this is such a big house, but I only ever see the two of you here. It’s like the studio didn’t have enough money for any more X-Men… »

Alors oui, tout n’est pas parfait dans ce film, j’aurais aimé qu’ils aillent peut-être un peu plus loin dans le décalé, le vulgaire et peut-être même la violence, je n’ai pas l’impression que Deadpool est donné tout ce qu’il avait à donner, j’aime le vrai Deadpool-badass, mais bon pour un premier film on ne va pas se mentir, on s’éclate bien! Les Gardiens de la galaxie ont leur bande-son, Deadpool à la sienne décalée et punchy qui vous fera sauter sur votre siège.

Deadpool, c’est un bon moment assuré à ne pas manquer! A voir d’urgence, si ce n’est pas déjà fait.

« I didn’t ask to be super, and I’m no hero. But when you find out your worst enemy is after your best girl, the time has come to be a fucking superhero. »

Batman v Superman

Batman-v-Superman-Dawn-of-Justice

Réalisé par: Zack Snyder

Année: 2016

Durée: 2h31

Note: 3/10


 

Avec Watchmen, Zack Snyder avait évité de peu la catastrophe, avec Batman v Superman, il plonge la tête la première dans la catastrophe. La catastrophe commence avec un montage digne d’un enfant de 3 ans, pour une première partie brouillonne qui saute de la réalité au rêve, à la prémonition, à Batman, à Clark Kent, à Bruce Wayne, à Superman et autres lubies d’un réalisateur dépassé qui embrouille le spectateur et finit par le perdre alors que le film ne fait que commencer.

Il ouvre son film sur le meurtre le plus connu de l’histoire de l’univers DC le meurtre des Wayne et sur la chute du petite Bruce dans la grotte aux chauves-souris, Zack Snyder fait malheureusement l’erreur d’y mettre un peu de fantastique sous forme de rêve qui vient dénaturer dès le départ l’univers de Batman qui se veut assez réaliste. On enchaînera avec un Superman à l’ego surdimensionné  qui se croit en droit de punir d’autres justiciers sur la simple idée qu’il n’utilise pas les mêmes moyens que lui pour rendre justice, il est accompagné d’une Lois Lane agaçante qui ne fait pas deux pas sans se mettre dans le pétrin. On ne va pas se mentir, il faut s’accrocher pour ne pas sombrer à la fin de la première partie du film.

Alors quand l’homme chauve-souris rencontre enfin le kryptonien, on espère une confrontation digne d’un choc des titans, que nenni, deux ou trois coups, une descente de quelques étages et les voilà copain copain, prêt à lutter contre evil-Drazic (et oui mes demoiselles Allan Mullvey est dans le film) et un Doomsday digne d’un orque du Hobbit créé par le petit génie Alexandre Luthor, fils de Lex Luthor.

Capture d’écran 2016-04-03 à 13.39.07
Un bref passage sur le costume de Robin.

Batman v Superman, c’est un enchaînement de non-dits, ou rien n’est expliqué et où je pense, rien ne trouvera jamais d’explication, c’est un film directement lié à Man of Steel avec quelques références à ce dernier qui arrive sans prévenir, ce qui rajoute de la confusion pour le spectateur s’il n’a pas vu le film.

Heureusement Batman v Superman c’est aussi Batman car à mon grand étonnement Ben Affleck colle bien avec ce Batman sombre et violent comme il colle bien avec le Bruce Wayne, playboy riche et imbu de sa personne, il a réussi à créer un personnage qui en a pris plein la gueule et a remis en question sa façon de faire, il rappelle que Batman est humain et qu’il peut lui aussi succomber à la colère.

Capture d’écran 2016-04-03 à 13.51.24

Le dernier point positif du film, c’est la partie post-apocalyptique dont rêve Batman où l’on découvre un monde à la Mad Max avec des extraterrestres où Superman a atteint le niveau maximal de l’égo surdimensionné et où Batman essaie par tout les moyens de le détrôner. Une scène malheureusement trop brève qui amène la question simple: « Est-ce que Zack Snyder ne se serait pas trompé d’histoire? » Le style utilisé, les idées qui s’y trouvent sont beaucoup plus intéressantes que l’action même du film…

Alors quand je fais mon bilan de Batman v Superman, j’en viens à me demander si le problème même du film ne serait pas tout simplement Superman? Ce super-héros a-t-il vraiment sa place au cinéma?

Zack Snyder a réussi à faire de Batman v Superman, un film ennuyeux, long et décousu sans le moindre intérêt, si ce n’est éveiller la curiosité sur le prochain Batman. Si vous ne l’avez pas vu passer votre chemin.

La tour 2 contrôle infernale

La_Tour_2_Controle_Infernale

Réalisé par: Eric Judor

Année: 2016

Note: 1/10


 

La comédie française va mal, je vous le dis ! je ne regarde peut-être pas les bons films, mais en ce moment malgré quelques tentatives je me rends compte que la comédie française et moi n’avons plus d’affinité, je ne me retrouve pas dans ces nouveaux comiques qui veulent révolutionner leur monde louangé par les anciens. Alors, je me tourne vers l’ancien, j’étais presque en joie à l’idée de retrouver un duo qui m’avait offert des petites pépites pour briller dans la cour du collège.

Et voilà donc que je me retrouve dans une salle obscure avec deux grands idiots qui enchaînent des mimiques ridicules en grognant des tonnes d’onomatopées ridicules, alors je me dis que j’ai dû changer, je décide quand même de vérifier par moi-même, je me repasse le premier et là… Je ris. La médiocrité aurait-il tué le génie ?

 Je ne pourrais pas répondre à cette question, je ne pourrais que donner un avis sur cette suite infernale qu’ils nous ont pondue. À trop vouloir faire rire, les deux compères agressent le spectateur en l’attaquant avec des vannes qui se veulent fatales, les deux comiques ne font pas mouche le rythme du film ne tient pas la route, étranglé par des gags dignes d’une cour de maternelle et des dialogues trop régressifs, La tour 2 contrôle infernale est une véritable catastrophe.

Quinze ans après La tour Montparnasse infernale, Eric & Ramzy reviennent avec un prequel médiocre qui se veut être une offrande aux fans de la première heure, il faut croire que je n’étais peut-être pas assez fan du premier pour comprendre ce deuxième opus.

The Devil’s Rejects

devils_rejects_ver3

Réalisé par: Rob Zombie

Année: 2005

Note: 8/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


« I am the devil, and I am here to do the devil’s work. »

Avec The Devil’s RejectsRob Zombie finit son oeuvre dans le monde de l’horreur de façon convaincante, achevant de manière magistrale l’histoire de la famille Firefly. Il abandonne le huis clos de la maison de famille pour les autoroutes désertes d’Amérique fonçant sur les routes de l’horreur embarquant avec lui les plus grands maîtres du genre, pour mieux les balancer sur le bord de la route et créer son propre univers.

Dans The Devil’s Rejects,  on retrouve Otis, Baby et Captain Spaulding, qu’on avait laissé dans leur ferme digne d’un carnaval de l’horreur, en pleine fuite, pourchasser par un shérif consumé par une envie de vengeanceLe bien et le mal se mélangent redistribuant les rôles, la famille Firefly passe du bourreau à la victime dans un road movie rempli de cadavre.

« I’m gonna have to be taking your car today. See I have some top secret clown business that supersedes any plans that you might have for this here vehicle. »

En sacralisant cette famille irrécupérable, vivant pour la violence et le vice, Rob Zombie créé une empathie nouvelle envers cette bande de déjantés, il impose l’époque et les personnages faisant oublier le côté fantastique qui avait clôturé La maison des 1000 morts, on revient à la réalité trash et vulgaire qui fait l’univers du réalisateur.

Les amoureux du genre applaudiront et en redemanderont, les plus sensibles passeront leurs chemins.

« There is no fuckin’ ice cream in your fuckin’ future. »

 

The Voices

the voices

Réalisé par: Marjane Satrapi

Année: 2015

Note: 6/10

Achat: Amazon, Fnac, VOD


« Friday I had a pretty cushy gig. Had lots of friends, I was the office hottie… now I’m a severed head in a fridge. Sucks to be me, Jerry. »

Gentiment déséquilibrer ce petit ovni entre dans vos vies sans prévenir pour finir dans votre liste des petites pépites à voir absolument, mais comment parler de ce petit bijou indéfinissable ?

The Voices  c’est l’histoire d’un ouvrier sympa qui est conseillé par son chien diplomate et son chat semeur de trouble pour mener une vie ordinaire, The Voices c’est l’histoire d’un schizophrène qui va préférer sa vision du monde à celle du monde réel. Rempli d’idée savoureuse qui vacille entre comédie horrifique et thriller croustillant, ce film nous plonge dans la tête d’un meurtrier schizophrène.

Ryan Reynolds réalise l’une de ses meilleures performances, entouré d’un casting féminin des plus séduisants, le tout mis en scène par Marjane Satrapi qui prouve une nouvelle fois son talent. Plus on avance dans l’histoire, plus on monte les échelons de l’horreur, plus l’humour noir qu’on pouvait trouver dans les comédies horrifiques des années 80 est mis en valeur. The Voices reste malgré tout un film assez bordélique qui menace à tout moment de s’effondrer, la réalisatrice arrive à éviter les catastrophes rebondissant sur chaque erreur en y ajoutant une pointe poétique qui élève le film et surprend le spectateur.

Devant cette vision cauchemardesque d’une Amérique poussée à l’extrême, on rit des choses affreuses, on pleure des choses heureuses, The Voices joue avec les codes de l’horreur et de l’humour noir pour devenir un petit ovni inattendu qui fait du bien.

Voir aussi: Reefer Madness

Marvel’s Daredevil

daredevil_ver9_xlg

Genre: Action, Crime   Année: 2015   Chaine: Netflix   Durée: 60min   Situation: Encours   Note: 6/10

L’histoire sur grand et petit écran du super-héros Daredevil remonte bien avant le flop du film de 2003, ce justicier aveugle aux sens surdéveloppés avait déjà connu plusieurs tentatives d’adaptation toutes avortées avant même de voir le jour. Il faut attendre 2015 et l’association de Marvel avec la chaine de streaming Netflix pour que le héros soit sorti du placard et enfin mis en valeur. Ce nouvel essai prend un virage totalement différent de la précédente adaptation, plus réaliste, plus sombre, Marvel rend sa nouvelle série plus accessible et plus humaine.

Contrairement aux Avengers, Matt Murdock ne se bat pas pour sauver le monde, mais pour sauver son quartier, en s’inspirant de ses origines modestes Stan Lee avait délibérément fait de Daredevil, un justicier issu de Hell Kitchen, laissant volontairement de côté les codes du super-héros classique, en 1979 Frank Miller vient rajouter une touche de polar noir qui sera le premier point positif de la série qui retranscrit cet univers parfaitement.

Le deuxième point positif de la série et le développement du méchant, en consacrant autant de temps à sa description qu’à celle du héros, les scénaristes arrivent à développer des bases solides à l’histoire et créent une relation entre le spectateur, le héros et le vilain. Dans cette première saison, c’est la genèse du héros que l’on découvre, avec ses coups durs, ses erreurs, son côté sombre mais surtout sa détermination a sauvé son quartier. En utilisant des techniques innovantes, réalistes et parfois hallucinantes, la série Marvel vient poser la première pierre de l’édifice qui lui sera consacré sur Netflix.

Mais, franchise oblige, je me dois d’avouer que malgré une appréciation globale de la série, j’ai eu un peu de mal à m’y mettre, contrairement à Jessica Jones où j’ai plongé la tête la première pour Daredevil, il m’aura fallu cinq épisodes pour accrocher. Le bilan de cette première phase Marvel’s Series est assez bon, j’attends la seconde saison avec un sentiment d’impatience et de curiosité.

Voir aussi: Dossier: Les phases Marvel, Les gardiens de la galaxie, Marvel’s Jessica Jones, Preview: Captain America: Civil War

Fear The Walking Dead

fear_poster_large

Genre : Drame, Horreur   Année : 2015   Chaine : AMC Durée : 45min   Situation : Encours   Note :  6/10


Grâce à son premier épisode Fear The Walking Dead a battu un record historique avec 10,1 millions de spectateurs qui se sont rués devant leur écran pour le voir. Aujourd’hui avec cet article, c’est un peu l’occasion de faire le bilan de cette première saison, j’avais clamé dans un précédent post mon optimisme pour la saison, que j’ai dû malheureusement revoir un peu à la baisse depuis.

La série The Walking Dead nous plongeait au coeur d’une apocalypse zombie déjà bien installé, Fear The Walking Dead nous plonge dans les premiers jours de l’épidémie. Aucune explication pour ce nouveau mal qui s’installe petit à petit dans l’ombre des ruelles de Los Angeles, on nous plonge dans un monde ou le zombie est une nouvelle fois déjà présent mais à des proportions beaucoup plus minimes que dans The Walking Dead.

L’histoire se veut nouvelle, on commence par un dépaysement géographique au revoir Atlanta, bonjour Los Angeles, suivit d’un renouveau du zombie (en gardant les codes précis du genre) mais surtout une découverte de l’humanité. Les enjeux de la série se veulent plus importants, plus intenses, on pourra y découvrir comment l’humanité a géré cette épidémie, entre les autorités qui ne communiquent pas et les gens beaucoup trop absorbés par leur routine quotidienne pour porter attention au phénomène qui grandit dans l’ombre. C’est un peu une façon de montrer au public la folie qui s’installe dans notre civilisation.

Malheureusement, les longueurs du premier épisode s’installent un peu plus au fil des épisodes, poussant le téléspectateur le plus insensible vers la sortie. Alors oui, une grande partie des épisodes étaient longs parfois ennuyants mais si l’on est franc avec nous-mêmes, sans notre connaissance du zombie, est-ce qu’on ne réagirait pas de la même façon ? Six épisodes c’était peut-être un peu trop long pour installer toutes ces émotions au grand dam de l’action, mais j’ai encore envie de croire en cette série compagnon du grand phénomène qu’est The Walking Dead, le dernier épisode ouvrant la porte à des idées nouvelles.

Voir aussi: Fear The Walking Dead, Dossier: Zombie vs Infectés

Maze Runner: The Scorch Trials

maze_runner_the_scorch_trials_ver14

Réalisé par : Wes Ball

Année : 2015

Note : 6/10

Achat :


Wes Ball assure une transition presque parfaite pour cette odyssée young-adult.

On quitte le monde statique du labyrinthe pour une course-poursuite apocalyptique en retrouvant nos héros là où on les avait laissés, c’est-à-dire dans l’hélicoptère. Thomas et ses camarades gagnent leur liberté pour mieux la perdre en tombant une nouvelle fois dans les griffes de WICKED, tout ce beau monde s’échappe une nouvelle fois vers le monde extérieur devenu un désert apocalyptique infesté d’infectés. Nouvelle fuite, nouveau plan, le groupe décident de partir à la recherche d’un groupe de résistants qui pourrait leur donner des réponses.

Un deuxième film qui échappe aux pièges du simple film de transition en gardant tous les codes du film ditopique young-adult, mais en continuant à se créer une personnalité propre. The Maze Runner était une bonne surprise, Maze Runner: The Scorch Trials en est une nouvelle, au revoir les araignées/bioniques, bonjour les infectés version The Last of Us qui viennent rajouter un petit côté horrifique à la saga lui donnant un peu plus d’épaisseur.

Wes Ball n’a malheureusement pas tout juste, une absence d’évolution des personnages empêche une nouvelle fois l’attachement avec ces derniers, le voile sur l’amnésie de Thomas s’épaissit sans se développer ne jouant pas en la faveur de l’histoire, certaines scènes dans le film sont difficilement explicables donnant une impression de n’être là que pour combler certains trous de l’intrigue qui reste malgré tout suffisamment bien ficelée pour donner envie de découvrir la suite.

Si l’on fait le bilan avec mon premier article sur le premier volet, le défaut des scènes dans le noire a été réglé, les petits moments qu’il manquait pour s’identifier aux personnages ne sont toujours pas là, mais il y a du bon aussi grâce à une mise en scène tonique Wes Ball arrive une nouvelle fois à capturer le spectateur dans ce labyrinthe qu’est la saga, le réalisateur prouve en grande partie qu’il est capable d’apprendre de ses erreurs en essayant de nouvelle chose. S’il reste sur cette ligne directive le troisième volet devrait promettre un dénouement intéressant.

Voir aussi: The Maze Runner, The Giver

Brothers

brothers_xlg

Réalisé par : Jim Sheridan

Année : 2009

Note : 6/10

Achat : Amazon, Fnac, VOD


I dunno who said « only the dead have seen the end of war » I have seen the end of war. The question is can I live again ?

Sam est envoyé par l’ONU en mission à l’étranger, il confie à son frère Tommy sa famille, Grace sa femme et ses deux petites filles. Quand Sam est porté disparu, Tommy et Grace se soutiennent mutuellement dans  cette tragique épreuve, mais alors que tout le monde le croyait mort Sam refait surface.

Brothers est un film au potentiel certain qui n’a malheureusement pas exploité jusqu’au bout son sujet, on ressort de cette histoire avec un sentiment d’inachevé, un manque, mais parallèlement on ressort aussi secoué voire presque perturbé.

La réalisation est froide et sensible, parfois un peu trop centré sur le regard de Tobey Maguire oubliant de voir le drame du coté du reste de la famille et mettant de ce fait, Natalie Portman et Jake Gyllenhaal de coté les oubliant un peu. Le réalisateur ne s’autorise aucune violence gratuite, trouvant facilement un équilibre entre réalité et fiction, nous offrant un portrait sur les conséquences et les traumatismes que peut avoir la guerre sur les soldats qui en reviennent.

Brothers est un film qui traite d’un sujet classique mené avec une grande délicatesse, porté par un  casting pleins de surprises, mais qui laissera malgré tout un certain sentiment d’inachevé.

Terminator Genisys

PosterTerminatorGenisysByDCDesigns

Réalisé par : Alan Taylor

Année : 2015

Note : 2/10

Achat : Sortie le 23 novembre 2015


I look at each of you and I see the marks of this long and terrible war. If we die tonight, man kind dies with us.

Comment régénérer une franchise abimée par des suites médiocres ? En n’y touchant pas, tout simplement.

En 1984, un cyborg venu du futur apparaît sur dans nos cinémas, avec le Terminator James Cameron réinvente le blockbuster de l’été, en 2015 il revient comme un cheveu sur une soupe remplie de nostalgie en oubliant de réinventer le blockbuster. Rien de nouveau dans l’univers du T-800, on reprend les mêmes bases, un duo, robot et humaine, un lien avec un parfait inconnu venu du futur et une menace de destruction totale de l’humanité, une journée normale dans le monde du Terminator.

On fait du neuf avec du vieux mais on ne fait pas mieux, entre un Arnold Schwarzenegger  qui reprend un rôle qui assume son âge avancer et le fait savoir à travers des tirades comiques qui ferait pleurer un canard, une Amélia Clarke en Sarah Connor qui n’est qu’une pâle copie d’une Linda Hamilton qui avait porté le rôle au summum de la gloire, et un Jai Courtney nouveau gros bras d’hollywood qui interprète un Kyle Reese fade, éternel amoureux sous les ordres de John Connor. 

L’histoire prend un tournant qui aurait pu avoir du potentiel, si la bande-annonce n’avait pas révélé le twist qui fait le film, comment rebondir après une gourde pareil ? Ce n’est pas dans ce film qu’on aura la réponse. Une histoire mal étudiée qui se voulait inédite mais ne fait que reprendre la dynamique d’une famille dysfonctionnelle en pleine apocalypse robotique, les quelques nouveautés apportées par ce nouveau réalisateur ne fonctionne pas, le film ne fait que courir après sa propre mythologie en se contentant de multiplier des blagues sur l’âge de Schwarzenegger, des dialogues scientifiques incompréhensibles et des scènes d’action numériques pâlotte.

Alan Taylor nous présente un film mielleux qui pue la nostalgie d’une époque révolue, que retenir de cette catastrophe ? Arrêtons de fouiller dans le passé pour trouver des idées neuves et essayons de faire dans l’original.

The timeline John sent you to no longer exists. Everything’s changed… and we can stop Judgement Day.

Fear the Walking Dead

fear_poster_large

Pourquoi Fear the Walking Dead va faire du bien à The Walking Dead ? 

Il est presque impossible de dissocier Fear the Walking Dead de The Walking Dead surtout avec un crossover qui se confirme de jour en jour, mais la nouvelle série de zombies va tout faire pour s’éloigner de sa grande soeur en se concentrant sur ses personnages et en tentant l’hyper-réalisme.

Dimanche soir, le premier épisode a été diffusé et bat un record d’audience, avec 10,1 millions de téléspectateurs, l’épisode devient le plus regardé de l’histoire du câble, la série s’assure un bon départ reste à savoir si les 5 prochains épisodes resteront à la hauteur.

Fear the Walking Dead est un spin-off de la série The Walking Dead, on va y découvrir le début de l’épidémie zombies, à travers une famille recomposée. Cette nouvelle série est une redécouverte du monde de Robert Kirkman, un monde qui commençait à s’enliser dans un méandre psychologique pompeux, où le zombie n’était devenu qu’un objet de décor. Vous l’aurez compris la dernière saison de The Walking Dead ne m’a pas convaincu…

Pourquoi Fear the Walking Dead va faire du bien à  grande soeur parce qu’on retourne aux fondamentaux, la découverte du zombie, la stupeur que va engendrer l’épidémie, la survie qui va s’ensuivre. On va en quelque sorte pouvoir un peu prendre l’air de The Walking Dead et son casting.

Certes les 1h04 du premier épisode de cette nouvelle série posent les bases en nous faisant découvrir les protagonistes de façon parfois longuette, longueur très vite oubliée grâce à la performance surprenante de Frank Dillane et une fin qui fait vibrer la corde zombifique.

Un spin-off qui surprend et rassure le zombie n’est peut-être pas has been, il faudra attendre la suite pour se forger une opinion définitive.