Quand l’irréel se mélange au réel, toutes sortes de légendes urbaines apparaissent comme sortie de nulle part, vraie malédiction ou simple malchance ? A chacun sa croyance. Petit tour d’horizon de ses films maudits.
Roman Polanski aurait « ouvert les portes du mal » avec son film Rosemary’s Baby, c’est ce qui se dit autour de ce film, la femme du réalisateur Sharon Tate alors enceinte de 6 mois, y fait une apparition éclair le temps d’une scène, quelques mois plus tard elle sera tuée par le clan de Charles Manson. Simple malchance, geste prémédité ou fait surnaturel, cette tragédie fera un malheureux écho au film.
Le film d’horreur qui a traumatisé toute une génération et en traumatise encore, à lui aussi connu son quota de malheur, 9 morts durant le tournage, un incendie qui retardera ce dernier, l’actrice principale se blessera au dos à la suite d’une mauvaise chute, la foudre détruisit un crucifix datant de plusieurs siècles… Entre des coups de pubs créées par le réalisateur et d’autres faits inexplicables, L’exorciste entre sans difficulté dans la liste des films maudits.
La malédiction porte bien son titre français, un des tournages les plus mystérieux qui a subi son lot de phénomènes. On commence avec l’acteur Gregory Preck qui incarne le père du petit Damien, son avion et celui du scénariste David Seltzer sont tous les deux frappés par la foudre alors qu’ils se rendent à Londres, c’est avec ce premier incident que le film sera estampiller « Maudit ». Le producteur manque de peu d’être lui aussi foudroyer à Rome, il aura par la suite un accident en se rendant sur le tournage en Angleterre, les rottweilers engagés pour le film devront être changé à plusieurs reprises, chacun des chiens se retournant contre son dresseur, l’équipe du tournage évite de peu un attentat perpétré par l’IRA. Gregory Peck évite un crash d’avion en annulant son vol au dernier moment, un avion loué par l’équipe de tournage pour faire des prises aériennes qu’ils annuleront au dernier moment, se crashera peu de temps après. La boucle se referme en 1976, avec l’accident qui touche l’ex responsable des effets spéciaux John Richardson, alors qu’il est en plein tournage en Hollande lui et sa compagne sont victimes d’un accident de voiture d’une grande violence, qui n’épargnera pas la jeune femme qui sera tuée sur le coup, l’ex responsable quand à lui à moitié KO se souviendra avoir aperçu un panneau d’une ville nommé Ommen, un homonyme associé au film. Tous ces accidents évités pour la grande majorité, offriront au film une légende urbaine digne de ce nom.
Je finis ce dossier avec le plus connu des films maudits, Poltergeist sortie en 1982 ce film fut un succès mondial reconnu de tous, le premier incident survient lors du tournage de la scène où le petit Oliver Robins se fait étrangler par son clowns en peluche, ce qu’il faut savoir c’est qu’il manquera de peu de se faire vraiment étrangler par ce clown suite à un mauvais réglage des accessoiristes, la première vraie tragédie survient en septembre 1982 quand l’actrice Dominique Dunne est victime d’une tentative d’homicide par strangulation de son compagnon évité de justesse, le jeune homme parviendra finalement à la tuer en novembre. MGM mettra malgré tout la suite en chantier, Poltergeist II sortir en 1986, durant le tournage l’équipe et le casting découvriront que dans les cadavres utilisés pour le film se cachent des vraies squelettes humains, on découvre à cette époque que la malédiction qui entoure le film est déjà bien présente, ils demanderont à Will Sampson un chaman amérindien d’exorciser le plateau, l’acteur décèdera un an plus tard. Julian Beck qui joue le révérend Henry Kane décèdera quant à lui en 1985. En 1987, l’actrice Heather O’Rourke présente dans les trois épisodes de la saga tombe malade, on lui diagnostique la maladie de Crohn, elle subit un traitement pendant le tournage du troisième film, à la fin de celui-ci, elle est apparemment remise, mais en février 1988 on lui diagnostiquera une sténose intestinale, elle décèdera à l’âge de 12 ans d’un choc septique. Avec elle s’arrêtera la malédiction qui entoure cette saga.
Coup de publicité sans frais, quiproquo et malchance ou tournage réellement maudit, on ne sera jamais le vrai du faux, la seule chose que l’on peut dire aujourd’hui, sur ces légendes urbaines qui entourent certains films, c’est qu’elles ne cesseront jamais d’alimenter une imagination toujours plus grande d’un public en recherche constante de sensation.
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